santé
Salon bien-être : "Acceptez vos erreurs. On se trompe, on tombe, on se relève. On apprend"
Suite des articles sur la salon L'Eure du bien-être, organisé le 8 mai à Evreux.
Premier épisode : rencontre avec Elise Fortier, hypnothérapeute (et bien plus)
Deuxième épisode : Jessie Bréard, massothérapeuthe : "quand on fait des pactes avec la vie, il faut les honorer !"
Parmi les rendez-vous de la journée du salon l'Eure du Bien-être, le 8 mai à Evreux, la conférence d’Awatef El Ouerdighni sur la confiance en soi. La jeune coach, installée depuis quelques mois à Evreux, a offert durant trente minutes, son énergie et sa joie de vivre. Morceaux choisis.
Bébé heureux !
Et pour commencer, Awatef partage avec le public une photo d’elle nourrisson. « Quand je regarde cette photo de moi bébé, avec mes bonnes joues, je me dis que j’étais vraiment bonace ! J’étais ronde, j’aimais manger et c’était vraiment agréable. Et cela n’avait pas d’importance, on m’aimait comme cela ! c’est ainsi que nous devons tous nous kiffer ».
A peine quelques mots et le public se déride, échange des sourires et des regards amusés.
Derrière le langage jeune, choisi à dessein pour faire naître une connivence, et la fougue d’Awatef il y a un message simple et positif.
« Entre zéro et trois ans, nous avons reçu de l’amour et de la bienveillance. A nous de retrouver cet état que nous portons en nous ».
Zéro défaut
« Moi, j’ai décidé que je n’avais pas de défaut. On m’a souvent dit « mais Awatef, « t’es trop » ! Soit on t’aime, soit on t’aime pas. On ne m’acceptait pas. Mais, en fait, c’était à moi de m’accepter comme je suis. »
Un travail qui peut s’avérer difficile tant on se focalise sur ses défauts. « Il n’y a pas de défauts pour moi. Prenons un exemple, la timidité est souvent vue comme un défaut. mais c’est une force en fait. Quand on est timide, on observe énormément. Il s’agit juste d’apprendre à faire bouger le curseur pour agir en fonction de ses qualités ».
Alors pour cultiver la confiance en soi, des outils et des accompagnements, nombreux, existent que tout bon coach connait. Mais on peut commencer seul par des choses simples (et cela peut suffire à enclencher des changements ! ).
« Répétez-vous avez bienveillance vos qualités. Soyez bienveillants avec vous-même ! Gardez à l’esprit qu’il y a toujours un bon côté aux choses. Acceptez vos erreurs. On se trompe, on tombe, on se relève. On apprend. Comme lorsque nous avions un an et que nous apprenions à marcher. Il a fallu beaucoup d’essais avant d’y arriver ! »
En début de conférence, Awatef offre carnets et crayons à l’assistance. « Comme cela vous pourrez prendre des notes pendant ma conférence » s’amuse la coach. Un cadeau inattendu qui donne le sourire et marque les esprits. Je ne sais pas ce que sont devenus tous ces carnets, mais le mien sert quotidiennement, j’y inscris la liste des activités de la journée : mise en ligne d’un article, appel à passer… J’y glisse parfois un défi : faire une chose inhabituelle, écouter un chanteur que je ne connais pas… Ainsi, Awatef n’est jamais loin de moi et me sert de motivateur !*
* Ce petit encart ne vise qu’a vous faire sourire, je ne suis pas payée - c’est contre les valeurs d’Espérance - pour rédiger mes articles en mode "promotion". ouf !
Salon bien-être : Jessie Bréard, massothérapeute, "quand on fait des pactes avec la vie, il faut les honorer !".
Second volet de la série d'articles sur le Salon l'Eure du bien-être qui s'est déroulé le 8 mai à Evreux.
Premier article : rencontre avec Elise Fortier, hypnothérapeute (et bien plus)
Troisième article : "Acceptez vos erreurs. On se trompe, on tombe, on se relève. On apprend", conférence d’Awatef El Ouerdighni
Tout au bout des allées du salon, je retrouve Jessie Bréard, tout sourire. Je découvre une jeune femme optimiste et radieuse, heureuse de s'être installée à son compte pour prodiguer des massages énergétiques. Une pratique qu'elle exerce de façon professionnelle depuis plusieurs années maintenant et une passion qui vient de loin.
« Je suis massothérapeute, m’explique Jessie. Je propose du mieux-être par le biais du massage. Je travaille sur l’énergie du corps, le système énergétique du corps peut être perturbé par les émotions de la personne, par son terrain de vie, sa façon de manger, ses positions adoptées dans le travail… Je traite la personne dans sa globalité, c'est ce que l'on appelle les soins holistiques. Ils ne remplacent pas la médecine traditionnelle, dite allopathique. Vous savez, la douleur, c’est le langage du corps mais nous sommes dans une société qui nous apprend à combattre la douleur, pas à l’écouter et encore moins à la comprendre. »
Jessie a développé son propre concept « Alüna », un soin d’une durée de deux heures. « Parce que je veux aller plus loin que le « bien-être », je veux proposer un « mieux être » au travers de massages et de soins énergétiques ».
Un passage par la finance
Quand je demande à Jessie comment elle est devenue massothérapeute, elle me sourit. « J’ai toujours été tournée vers le bien-être et j’ai un ressenti très développé depuis toute petite. Mais j’ai eu un parcours « standard », j’ai obtenu un bac+5 dans le domaine de la finance. »
Pendant dix ans, Jessie jongle entre un travail dans le secteur de la finance et son attirance pour les massages. « J’avais une table de massage dans mon garage et je proposais mes services à mon entourage » s’amuse-t-elle. Je n'étais plus à ma place dans mon travail, je subissais chaque jour... Et puis je suis tombée malade, toute ma vie a été remise en question.» Après un divorce difficile, elle quitte son travail pour reprendre la direction d'un SPA à Evreux
Un peu fou
« J’ai accepté ce job, en me disant que c’était quand même un peu fou de quitter un emploi sécurisant pour l’inconnu ». Une belle aventure de quatre ans commence. Jessie, au fil du temps, assure des massages ponctuellement, en cas d’absence des employées. « Au début, je n’osais pas. J’avais un peu honte ».
Avec le temps et le retour de la clientèle, la jeune femme constate que ses compétences son réelles et appréciées. Elle part dans différents pays et apprend le massage, l'énergétique, les cultures...
En septembre dernier, des changements personnels et professionnels poussent Jessie vers une rupture conventionnelle avec son employeur. Un départ douloureux « La vie m'apportait beaucoup trop de changements d'un seul coup ».
C’est à ce moment qu'un accident de santé frappe pour la deuxième fois cette jeune femme. « Je suis restée dix jours en soins intensifs. En passant près de la mort, la vie a une toute autre saveur. J’ai entamé un parcours pour me remettre en vie. C’est à ce moment que j’ai compris que j’étais animée par la peur depuis longtemps. Alors je me suis fait la promesse que si je m’en sortais, je me lancerai à mon compte. Pour vivre et transmettre ma passion. Et quand on fait des pactes avec la vie, il faut les honorer ! ».
Une promesse tenue puisque Jessie s’est installée en tant que massothérapeute depuis le 1er avril à Prey, place de la forge. A ses côtés, son compagnon Alexandre Poichotte, également massothérapeute. Animés par une passion commune, ils ont créé La maison des thérapeutes, dédiée au mieux-être.
« Je suis également très attachée à la transmission, tout bon thérapeute ne peut emmener quelqu'un que sur un chemin qu'il connaît déjà » souligne Jessie. « c’est pourquoi nous proposons régulièrement des ateliers formation avec une petite participation ». Les thémes sont variés : nettoyage énergétiques, méditations… Il s’agit de donner les bases pour que la personne puisse mettre en pratique chez elle.
La transmission passe aussi par l’écriture pour Jessie qui a deux livres à son actif sous le pseudonyme de Corinne Isabelle ("La mélodie des roses" et "Un verre paradis"). « Ce sont mes expériences de vie que je partage, de façon romancée » confie-t-elle simplement.
Pour en savoir plus https://www.feelinggood.shop / www.lamaisondestherapeutes.fr
Jessie Bréard participe au salon bien-être de Louviers le 19 mai
Salon bien-être : rencontre avec Elise Fortier, hypnothérapeute (et bien plus)
Je suis allée visiter la première édition du salon à l’Eure du bien-être qui se déroulait le 8 mai à la halle des expositions d’Evreux. Une jolie réussite pour l’association Bien-être Evreux pilotée par Awatef El Ouerdighni et Juliette Hénot.
Bilan de cette journée, plus de soixante-dix exposants dans des domaines aussi variés que le massage, le coching, la méditation, la naturopathie… et 1800 visiteurs, une dizaine de conférences et d’ateliers gratuits très suivis.
Retour sur cette belle initiative avec le portrait de quatre participantes et un voyage au coeur de deux conférences à suivre toute la semaine.
Second épisode : Jessie Bréard, massothérapeute, "quand on fait des pactes avec la vie, il faut les honorer !")
Troisième épisode : "Acceptez vos erreurs. On se trompe, on tombe, on se relève. On apprend", conférence d’Awatef El Ouerdighni
Elise Fortier, hypnothérapeute et bien plus
Un grand sourire, un regard bienveillant derrière ses lunettes, Elise Fortier offre une présence apaisante, juste à l’entrée du salon. Quand je lui demande comment elle est devenue hypnothérapeute, elle me tend en, souriant, une grande photo qui la représente plus jeune et obèse. Entre la jeune femme en face de moi et celle sur la photo, il ne reste pas grand chose de commun…
« Hypnothérapeute, ce n’est pas un travail vous savez, c’est ce que je suis. C’est le résultat de mon chemin de vie. J’ai eu une enfance maltraitante, avec un parent toxique pervers narcissique manipulateur. En réaction à cette souffrance, j’ai développé des troubles alimentaires qui ont entrainé un surpoids ainsi que des comportements toxiques comme la prise d’alcool et de médicaments. C’était comme si j’étais morte à l’intérieur. »
En 2010, Elise donne naissance à un fils. « Je prenais des antidépresseurs à l’époque mais je continuais à mourir intérieurement » se souvient-elle. La jeune femme prend alors rendez-vous avec un thérapeute qui lui explique « mais vous êtes une enfant maltraitée ! » Elise ne comprend pas sur le coup, mais une fois qu’elle intègre cette réalité, elle fonce résolument vers la guérison.
« C’est à ce moment là que j’ai rencontré une personne formée à l’hypnose qui m’a beaucoup aidée. Au bout de cinq séances, j’ai arrêté les antidépresseurs. » Le sevrage médicamenteux est difficile au début mais Elise tient. « J’ai commencé mon chemin de résilience avec l’hypnose » résume-t-elle. Elle testera ensuite de nombreux outils pour poursuivre sa guérison.
« Il y a quatre ans, j’allais vraiment mieux. C’est devenu une évidence d’accompagner à mon tour des personnes. Mais pour cela, j’ai du sortir de ma zone de confort » sourit la jeune femme.
Elise Fortier est ainsi installée depuis 2016 au Vaudreuil, 24 place du Général de Gaulle.
« Je me présente comme hyptnothérapeute mais c’est juste une étiquette. En réalité, j’utilise des outils variés, en fonction de la personne que j’ai en face de moi, de ses besoins. Cela peut être la PNL, la trame*, l’access bars**, l’EMDR***… ». autant d’outils auxquels Elise s’est formée avant de se lancer.
Quand Elise évoque son travail, une profonde joie illumine son visage. Puis elle jette un regard vers la salle de conférence, juste à côté des stands, et sourit.
En fin de journée, la jeune femme montera sur scène et animera un atelier sur l’hypnose. « Je vais encore devoir sortir de ma zone de confort » me confie-t-elle avant de me laisser pour s’occuper d’une visiteuse.
* mise au point par Patrick Burensteinas en 1990, est une technique vibratoire permettant d’agir sur la circulation de l’information dans notre organisme.
** L'Access bars est un soin énergétique. Il s'agit d’activer par un toucher doux, 32 points situés sur le crâne. Ces 32 points activent des connexions électromagnétiques appelées Bar. Il a été créé dans les années 90 aux Etats-Unis par Gary Douglas.
***Les initiales EMDR signifient eye movement desensitization and reprocessing c’est-à-dire désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires.
Des personnes déjà évoquées qui étaient présents au salon : Isabelle Mante qui nous parlait de la méditation et Coralie Hic, photothérapeute.
Le premier atelier de la journée, programmé à 10 h alors que la salon ouvrait ses portes à 9 h 30, était animé par Maëva Tarrane. Nombre de visiteurs ont participé à cette découverte du yoga. Pour cette courte séance, pas besoin de tapis, d’accessoires, ni de tenue particulière. Maëva a proposé aux participants des positions simples pouvant être réalisées, par exemple, assis sur une chaise. Une jolie démonstration pour prouver que le yoga est accessible à tous, partout.
Studio Zen yoga, rue Jean Moulin, à Evreux, propose des cours ainsi que des ateliers thématiques : yoga de la femme, parents-enfants, adolescents, prénatal…
A découvrir par ici.
Le domaine du bien-être est en pleine expansion.
Avant de choisir un praticien, il est donc essentiel de s’informer sur son sérieux, les formations qu’il a suivies, les tarifs et l’accompagnement qu’il propose. Pour cela, le bouche-à-oreille, un contact téléphonique, les avis sur la page Facebook du praticien, sur google, les pages jaunes, les informations fournies sur des sites comme www.societe.com, les réseaux auxquels le praticien appartient… sont des premiers éléments pour se faire une idée. N’hésitez pas à appeler un centre de formation pour vous assurer que la personne a bien suivi le cursus qu’elle met en avant et à regarder le sérieux de l’école. Cela demande un peu de temps mais vous évitera des déconvenues. Si vous vous sentez mal à l’aise à la suite du premier rendez-vous, soyez attentif à votre ressenti. La personne peut être compétente mais ne pas vous convenir.
L'Eure du bien-être, c'est le 8 mai à Evreux
Dans quelques jours, se tiendra, à Evreux, la première édition du salon à l’Eure du bien-être (entrée gratuite), organisée par l’association Bien-Etre Evreux. Rendez-vous le 8 mai, de 9h30 à 18h30, à la halle des exposition d’Evreux.
Awatef et Juliette, respectivement présidente et secrétaire/trésorière de l’association nous parlaient de ce rendez-vous il y a quelques semaines.
Depuis, les choses ont bien avancé puisque le programme a été dévoilé. Soixante-dix exposants seront présents et proposeront neuf conférences et cinq ateliers gratuits d’environ trente/quarante minutes selon les intervenants. Zoom sur quelques uns de ces rendez-vous (le programme complet en fin d’article).
La journée s’ouvre avec un atelier découverte yoga ou sophrologie, à 10 h, animé par Maëva Taranne, professeur de yoga, sophrologue et hypnothérapeute qui exerce à Evreux, rue Jean Moulin. Yoga et sophrologie sont parfois mal connus. « La sophrologie est une technique psycho-corporelle permettant la prise de recul, la réflexion objective et de ce fait, la prise de conscience. Quant au yoga, il permet la prise de conscience du corps et de ses blocages afin de libérer le corps notamment dans les problèmes de dos, de stress » …explique Maeva. Trop d’idées reçues circulent sur ces pratiques, notamment sur le yoga que l’on considère, à tord, réservé aux personnes souples ou aux femmes par exemple. Maëva, qui tient un stand durant toute la journée, répondra à toutes les questions.
A noter deux invitées de marque :
A 11h, Cristina Dos Santos, thérapeute clinicienne et conférencière, animera une conférence sur l’amour de soi. Cristina Dos Santos, formée à Bruxelles, propose des thérapies courtes. Son cabinet est à Luxembourg.
A 15h30, Camille Syren, consultante et conférencière, interviendra sur le thème ‘L’amour vers les autres ». Cette consultante, psychologue, coach, basée à Bordeaux, croit en la capacité de chacun à changer et se transformer pour passer d’un mode de fonctionnement basé sur le « ou » à un mode de fonctionnement basé sur le « et », synonyme de valeur ajoutée. Camille Syren aime quand des mondes différents se croisent. Une belle façon, à ses yeux, d’appréhender toute la complexité de notre environnement (camillesyren.com).
A 17h15, Elise Fortier, hypnothérapeute au Vaudreuil animera une conférence sur l’hypnose, un outil intéressant pour améliorer sa qualité de vie dans de nombreuses situations.
D’autre rendez-vous sont programmés tout au long de la journée pour découvrir des pratiques variées.
10 h, atelier yoga avec Maëva Tarrane, professeur de yoga, sophrologue et hypnotherapeute
10h30 : conférence « comment gérer ses émotions », avec Hélène Halepidis, psychothérapeute
11 h : conférence « l’amour de soi » par Cristina Dos Santos, thérapeute clinicienne et conférencière
12h15 : atelier sophrologie, avec trois praticiens
12h45 : conférence sur la naturopathie par danièle Chiron, naturopathe
13h15 : cohérence sur la diététique par Ludivine Mayer et Delphine Laire, diététiciennes
14 h : conférence sur « la prise de parole » par Pierre Souchard, coach professionnel
14h30 : conférence sur « la confiance en soi » par Awatef El Ouerdigi, coach PNL et hypnothérapeute
15 h : atelier autour de la mémoire par Eddy Louéza, coach professionnel
15h30 : conférence autour de « l’amour vers les autres » par Camille Syren, conférencière
16h15 : conférence sur le mouvement des énergies par Michèle Bénard, énergéticienne
16h45 : conférence sur le thème « la maison miroir » par Juliette Henot, consultante en Feng-shui
17h15 : atelier sur l’hypnose par Elise Fortier, hypnothérapeute
18h : atelier « respirez, chantez, partagez » par Israhn, coach vocale.
L’association Bien-Être Evreux, organisatrice du salon du 8 mai cherche des bénévoles pour installer les stands le 7 mai. L’occasion de passer un bon moment et de faire des rencontres. Pour en savoir plus :
Contact : 07 81 27 00 61, bienetreevreux@yahoo.com, www.bienetre-evreux.fr
Par ailleurs, l’association Bien-être Evreux poursuit l’organisation d’ateliers découverte au comptoir des Loisirs d’Evreux (11 rue de la Harpe). Prochaine date le 2 mai à 17 h sur le thème « mission révisions, tout pour être zen ». Durant deux heures, Awatef El Ouerdigi et Pierre Souchard, tous les deux coachs PNL et hyptnothérapeutes, ainsi que Pascale Guilmain, coach scolaire et de vie donneront des conseils et des astuces pour aborder sereinement les examens.
Participation : 5 euros, l’inscription préalable n’est pas nécessaire, ouvert à tous.
Pour en savoir plus : http://www.bienetre-evreux.fr/ateliers.html
L’association a également à coeur de proposer des ateliers aux personnes en situation précaire, pour leur permettre de retrouver confiance en elles. Autre axe de travail, la sensibilisation des enseignants sur les thétiques de la précocité, des phobies scolaires, de la dépression ou du harcèlement.
La télémédecine, "dites @ !"
La télémédecine, savez-vous exactement ce que c’est ?
Ce n’est certainement pas la solution miracle qui fera disparaître les déserts médicaux mais la télémédecine propose de réels avantages dans certains cas appelés à se développer ; même si certains points, notamment autour de la sécurité des données, doivent être étudiés avec attention.
Petit tour d’horizon de la conférence donnée par l’Agence régionale de santé Normandie et le Conseil territorial de santé Evreux sur le sujet, à Evreux, le 26 mars dernier.
La télémédecine, ce n’est pas nouveau !
La téléconsultation, en pratique
Pas dans n’importe quelles conditions
Où faire une téléconsultation ?
La télémédecine, ce n’est pas nouveau !
La télémédecine regroupe cinq situations dans lesquelles un médecin réalise un diagnostic ou donne son avis à distance. Certains de ces pratiques existent de longue date. Passons-les en revue rapidement :
- la régulation médicale : Et oui, la régulation médicale fait partie de la télémédecine. En cas d’urgence vitale, en appelant le 15, le patient est mis en contact avec un médecin qui réalise un premier diagnostic et oriente vers une prise en charge adaptée si nécessaire (urgences, médecin de garde, généraliste…). La régulation médicale évite l’engorgement des services d’urgence des hôpitaux.
Pour joindre un médecin généraliste de garde, hors urgence vitale, composez le 116 - 117, le week-end (à partir de 12 h le samedi), les jours fériés, du lundi au vendredi à partir de 20 h et jusque 8 h. Vous obtiendrez un conseil médical, et si votre situation l'exige, l’orientation vers un médecin généraliste ou une maison médicale de garde, la prise en charge sans délai par les services de l’aide médicale urgente (Samu) si nécessaire.
- la télésurveillance : un patient bénéficie, à domicile, d’un recueil automatique de données sur son état de santé (tension artérielle par exemple) grâce à un dispositif de mesure. Les informations sont régulièrement transmises à des professionnels de santé. Ces derniers interprètent les résultats et prennent les décisions nécessaires. Pour ce faire, évidemment, le logement du patient doit bénéficier d’une connexion internet satisfaisante. Un tel dispositif évite des hospitalisations.
- la télé-expertise : le patient consulte un médecin qui souhaite, par la suite, prendre l’avis d’un confrère. Cela peut être également un patient qui arrive aux urgences et dont l’état nécessite un avis rapide d’un spécialiste éloigné (traumatisme de la main, de la face…). Cette situation existe de longue date, et se déroule de façon informelle, souvent par appel téléphonique, envoi de photos et d’informations par mail.
Ces échanges sont en cours de formalisation. Une formalisation qui peut apparaître contraignante (notamment en mettant en place un tarif de remboursement géré directement par la sécurité sociale, le patient ne paie pas la consultation) mais vise essentiellement à établir un cadre sécurisé et à résoudre les difficultés rencontrées :
- L’enregistrement des avis donnés n’est pas systématique. En cas de besoin, il n’est donc pas toujours possible d’effectuer une vérification des informations transmises et des avis donnés.
- Les informations ne sont pas transmises de façon sécurisée.
- Certains spécialistes se trouvent noyés sous les demandes urgentes envoyées directement sur leur téléphone (par exemple dans le cas de traumatismes de la face), ils n’ont pas les moyens de répondre à toutes les demandes à temps, de renvoyer efficacement les demandes à des confrères, selon l’urgence. Il apparait clairement qu’il est indispensable d’utiliser un système traitant les situations selon leurs urgence, la disponibilité des médecins, le tout en sécurisant les transferts de données.
- la télé-assistance : un médecin réalise une acte technique avec l’aide d’un confrère éloigné et des matériels connectés, le plus souvent au cours d'une opération.
- la téléconsulation : une patient, éventuellement accompagné d’un professionnel da santé (infirmier, pharmacien…), consulte un médecin à distance. C’est ce dernier cas de figure dont on entend beaucoup parler et qui soulève nombre de questions. La téléconsulation est effective depuis septembre 2018.
La téléconsultation, en pratique
Tout médecin peut recourir à la téléconsultation. Tout patient peut se voir proposer une téléconsultation, sur décision d’un médecin. Le patient peut refuser.
Une téléconsultation est facturée au même tarrif qu’une consultation en présentiel et, sous conditions, est pris en charge de la même façon par l’assurance maladie.
Quelles sont les conditions pour un remboursement ?
La téléconsultation s’inscrit dans le parcours de soins coordonnés. Le médecin généraliste référant doit avoir orienté préalablement son patient vers le spécialiste réalisant la téléconsultation pour une prise en charge par la sécurité sociale (sauf pour les spécialistes que l’on peut consulter en accès direct tels que les gynécologues, ophtalmologues…).
Le patient doit être connu du médecin qui réalise la téléconsultation. Dans la pratique, le médecin doit avoir réalisé une consultation physique dans les douze mois et détient le dossier médical du patient. Dans le cas contraire, la téléconsultation ne sera pas remboursée.
Ces conditions limitent fortement le recours à la téléconsultation mais participent à assurer la sécurité du patient et la qualité de la prise en charge.
Ces conditions excluent donc, dans la majorité des cas, le remboursement d’une téléconsultation réalisée via une plateforme internet privée puisque le patient n’aura jamais rencontré le médecin dans les douze mois.
Cependant, des exceptions existent à ces deux conditions, dans :
- les situations d’urgence,
- les patients de moins de 16 ans qui n’ont pas de médecin traitant déclaré,
- les patients ne disposant pas de médecin traitant ou dont le médecin traitant n'est pas disponible dans un délai compatible avec l'état de santé de la personne.
Dans ce dernier cas de figure, des patients sans médecin traitant (suite à un déménagement, un médecin parti en retraite, des problèmes personnels...) ou dont le médecin traitant est indisponible pourront bénéficier d’une téléconsultation via une organisation territoriale de soins de type centre de santé, maison de santé pluridisciplinaire… Ces structures accompagneront les patients qui n’ont pas de médecin traitant dans la recherche et la désignation d’un praticien. Grâce à ce système, des personnes pourraient retrouver un suivi médical de qualité. Les centres habilités a gérer ces cas sont en cours de désignation.
Lors de la consultation à distance, le médecin pourra rédiger une ordonnance si nécessaire.
Pas dans n'importe quelles conditions
Le principe de la téléconsultation doit être accepté par le patient et se dérouler dans des conditions préservant :
- le secret médical : la consultation dans un coin d’une pharmacie, entre le rayon des dentifrices et des produits solaires ou dans la rue est inimaginable ! De la même façon, l’utilisation de skype ou FaceTime est à proscrire, la confidentialité des données et des échanges n’est pas garantie ! Des solutions professionnelles et simples d'utilisation existent déjà.
- La connexion vidéo doit être de qualité pour éviter les pertes de données.
- si la palpation est nécessaire et qu’aucune personne qualifiée n’est présente (un autre médecin par exemple), le patient devra être renvoyé vers une consultation en présentiel. Même chose en cas d’impossibilité de prendre des mesures qui s'avèrent indispensables (tension par exemple).
Le paiement
Selon les conditions dans laquelle la téléconsultation est effectuée et la volonté du médecin, le paiement pourra se faire par carte bancaire, virement, chèque au moment de la consultation ou ensuite.
Où faire une téléconsultation ?
La téléconsultation peut se pratiquer chez soi mais aussi dans des structures de type maison de santé. Ce second cas présente plusieurs avantages. Le patient peut être accompagné par un professionnel de santé et bénéficier d’un matériel spécialement conçu pour la téléconsultation. Il s’agit d’un chariot avec, par exemple :
- un écran pour que le patient voit le médecin, des informations…
- une caméra vidéo que le médecin peut contrôler (mouvements et zoom) pour observer le corps du patient, faire des photos
- un tensiomètre et autres appareils de mesure qui transmettent directement les informations au médecin
- un lecteur de carte vitale
- le nécessaire permettant l'impression d'une ordonnance
Le chariot de téléconsultation est aujourd’hui déjà installé dans des Ehpad (et des centres médicaux) et offre de nombreux avantages. Nombre de personnes âgées, dans ces établissements, n’ont plus de médecin traitant ou celui-ci n’est pas en mesure de se déplacer pour une consultation en raison d’un emploi du temps surchargé. Dans le cas où il est nécessaire de transporter la personne pour consulter un spécialiste, le trajet peut être épuisant pour le patient. La téléconsultation résout, potentiellement, nombre de ses difficultés. Si les Ehpad le souhaitent, il est envisageable qu’elles ouvrent leurs portes à la population locale pour leur permettre de bénéficier de leurs équipements pour une téléconsultation.
D’autres lieux sont en cours d’étude. L’installation de « cabines » de téléconsultation est envisagée dans les pharmacies par exemple.
Oui mais…
La téléconsulation présente de réels avantages mais des questions demeurent. Selon le lieu et les conditions de la consultation (avec une personne et du matériel dédiés), le médecin pourra aller plus ou moins loin dans son diagnostic et sa prescription (mais en général, la téléconsultation étant proposée par le médecin traitant, celui-ci aura cerné si la téléconsultation est adaptée au patient).
Dans le cas où une personne assiste le patient (un infirmier dans un centre médical ou au domicile du patient ou un Ehpad par exemple) et que du matériel dédié est utilisé, des coûts supplémentaires sont engendrés. Si des aides existent actuellement pour acquérir le matériel dans les établissements et dans les cabinets des médecins, le coût du personnel dédié n’est pas pris en compte actuellement.
La téléconsultation nécessite une connexion internet optimum. Nombre de territoires en France ne disposent pas d’une connexion satisfaisante et n’ont donc pas accès à ce dispositif.
Aujourd’hui, alors que le dispositif débute, la disponibilité des médecins généralistes et des spécialistes reste réduite.
La protection des données
Il est indispensable que le médecin utilise une communication sécurisée avec son patient, les informations échangées, comme des photos par exemple, doivent être protégées. C'est pour cette raison que l'utilisation de Skype ou de FaceTime est à proscrire. Des entreprises proposent déjà des outils sécurisés, les informations n'étant stockées que le temps de la consultation. Si le médecin souhaite conserver certaines informations, c'est à lui de les registrer dans le dossier du patient qui continuera à être stocké "chez" le médecin comme au paravant.
Pendant ce colloque, nombre de personnes se sont inquiétées du vol des données échangées ou de leur commercialisation. Plusieurs éléments de réponse ont été apportés :
- En France et en Europe les réglementations protègent fortement les données médicales
- les données échangées durant la téléconsultation ne sont stockées que temporairement
- les entreprises qui proposent des outils sécurisés sont certifiées (certes, tous les trois ans "seulement").
Cependant, il apparait essentiel que patients et médecins s'informent régulièrement dans ces domaines pour agir de façon responsable.
La télémédecine, et plus particulièrement la téléconsultation, est porteuse de progrès et de confort pour les patients et les médecins. En définitive, il s'agit simplement d'utiliser les outils disponibles pour améliorer les soins. Ce ne sont pas des solutions "miracles" pour palier aux problèmes rencontrés actuellement sur les territoires. La télémédecine ne permettra pas de faire l'économie d'une réelle réflexion pour trouver des solutions aux déserts médicaux.
Dans nombre de cas, la téléconsultation est adaptée et offre la même qualité de soins qu’en « visuel ». Des études tendraient même à prouver que dans le cas d’une consultation avec un psychiatre, le patient se sent plus à l’aise et tire plus de bénéfices d’une téléconsultation.
Agence régionale de santé (ARS) Normandie (https://www.normandie.ars.sante.fr)